Jacques PARISOT (1882-1967) fut mondialement connu. Il clôturait l’histoire d’une famille au service de notre Faculté pendant 137 ans comme le rappelait le doyen Beau lors de son éloge funèbre. Après des études brillantes à la Faculté de médecine de Nancy, il s’oriente d’abord vers la pneumo-phtisiologie  et gravit rapidement les divers échelons hospitaliers puis universitaires pour se présenter à l’agrégation de médecine générale où il est admis en 1910. Formé à la discipline de laboratoire en physiologie, il  participe aux travaux qui font à cette période la renommée scientifique de Nancy, l’endocrinologie. Il  contribue ainsi à créer, avec Lucien, la « Revue française d’endocrinologie ». Ses qualités humaines et médicales vont déjà se révéler pendant la Grande Guerre qui a interrompu momentanément son cursus. Il y décrit le « pied de tranchées » lié aux conditions défavorables de cette période. A son retour, il est chargé de l’enseignement de la pathologie générale et expérimentale. En 1927, il est nommé à la chaire d’hygiène et de médecine préventive où il exprimera toutes ses capacités. Les œuvres qu’il a initiées  sont encore nombreuses en Lorraine en médecine sociale. Il s’illustre encore pendant la Deuxième Guerre mondiale. Son comportement de résistant lui vaut d’être déporté. Revenu en Lorraine, ses collègues l’appellent aux fonctions de doyen de la Faculté (1949-1955). Il sera à l’origine d’un élan nouveau, en faisant naître des bâtiments qui portent maintenant son nom, en favorisant de nouvelles avancées aussi bien dans le domaine de l’enseignement que dans celui de la recherche. Ses qualités l’amènent à devenir conseiller du ministre de la Santé. Nommé au conseil d’hygiène de la Société des Nations, il en assure la présidence de 1937 à 1939. Il est le premier représentant français à l’OMS.

 

Description : Description : Parisot J1           

 

Daniel Meyer : Buste de Jacques Parisot

Musée de la Faculté de médecine

 

Le buste de Jacques Parisot réalisé en 1969, se trouve devant l’entrée du Centre de Réadaptation de Flavigny-sur-Moselle, une de ses créations. Celui de notre Faculté est une copie effectuée en 1995 à la demande du doyen Jacques Roland. Haut de 41 cm, il a été fondu par Huguenin à Vézelise. Limité à la tête, il traduit la personnalité riche de Parisot, sa détermination, son intelligence, son esprit visionnaire.

 

Daniel Meyer (1908-1993) est né à Mulhouse dans une famille de musiciens. Il choisit, dès l’âge de 18 ans, de devenir sculpteur. Il suit l’enseignement de l’Ecole des arts décoratifs de Strasbourg. Il effectue un séjour à Paris avant d’arriver à Nancy en 1930. Il diversifie ses activités : bois gravés, cuivres, ex-libris. Ses œuvres traduisent son immense talent mais aussi sa nature généreuse. Il passe avec facilité et bonheur de la sculpture à la gravure où la qualité du tracé, le sens de la perspective et de la composition, la finesse de ses lettres forcent l’admiration. Professeur à l’école des Beaux-Arts de Nancy, il enseigne le modelage et la sculpture. Deux de ses élèves seront prix de Rome. Fondateur de l’Association française des collectionneurs d’ex-libris, il en assurera la présidence pendant de nombreuses années. Il fonde la Revue de l’ex-libris français. Il a beaucoup travaillé avec le monde médical. De ce fait, notre musée, avec le Centre hospitalier universitaire de Nancy et la Maternité régionale, réunit, sans aucun doute, une des collections les plus importantes de cet artiste. Il est l’auteur de nombreux ex-libris. Il a fait également  de nombreuses gravures, sa production étant par ailleurs fort diversifiée : au monde musical (son épouse étant pianiste-concertiste), religieux, en particulier protestant, artistique pour les collectionneurs…