1895-1995 ; cent années de radiologie
hospitalo-universitaire
au service central de radiologie de l'Hôpital
Central de Nancy
Denis REGENT
1- Du 8 novembre au 28 décembre 1895
: naissance de la radiologie médicale
En novembre 1895, le Professeur Wilhelm-Konrad
Roentgen est âgé de 50 ans ; il est un des leaders de la physique dans la jeune Allemagne, en
particulier dans le domaine de l'électromagnétisme. Il est Recteur de
l'Université de Würzburg et vient même
de refuser la chaire de physique de l'Université de Munich qui lui est proposée
car on ne peut satisfaire ses exigences sur la plan des équipements et des postes de
collaborateurs.
Comme de très nombreux collègues
physiciens de cette époque, dans le monde entier, Roentgen étudie les rayons cathodiques produits
par les décharges d'une bobine d'induction de Ruhmkorff (ou d'un générateur électrostatique de
Wimshurst) dans un tube à gaz raréfié (de Hittorf, Crookes, Lenard..). Depuis
plusieurs années, ces expérimentateurs étudient les facteurs influant sur les
phénomènes de fluorescence provoqués par les rayons cathodiques. En 1890, Philip
Lenard, jeune professeur agrégé de l'Université de Breslau, est à l'origine d'un
progrès technique majeur en réussissant à réaliser une soudure verre-métal pour créer une
fenêtre d'aluminium extra-fine permettant
au rayonnement produit de sortir du tube
avec une bien moindre atténuation. Il précise l'"absorbabilité" de ce
rayonnement en utilisant un fantôme en
escalier constitué d'épaisseurs croissantes d'aluminium et emploie déjà les
émulsions photographiques pour obtenir des résultats quantifiables .WC Roentgen cherche à se procurer auprès de
Lenard des "tubes-fenêtre" et le courrier très respectueux et
déférent qu'il adresse au jeune professeur agrégé, de 20 ans son cadet, en dit
long sur l'estime qu'il lui porte, à cette époque. Lenard offre d'ailleurs à Roentgen des feuilles
d'aluminium de 0,005 mm d'épaisseur qu'il a lui-même fabriquées car il
n'apprécie pas la qualité inconstante de celles produites par son fournisseur
habituel. C'est grâce à ce tube-fenêtre de Lenard qui permet d'obtenir un rayonnement
beaucoup plus énergétique, que Roentgen développe
ses études d'absorbabilité du rayonnement de fluorescence produit en sortie de tube, avec différents matériaux d'épaisseurs et de
densités bien supérieures à celles utilisées antérieurement. Ceci explique
pourquoi Roentgen est amené à emballer
soigneusement le tube pour éliminer la lumière visible que celui-ci
produit et à travailler dans une pièce obscurcie, condition
impérative pour étudier la très faible luminance produite par divers
composés fluorescents, qu'il quantifie
par le noircissement d'une plaque photographique. C'est dans ces circonstances
qu'il remarque un phénomène inattendu correspondant à la fluorescence d'un écran
recouvert d'une mince couche de poudre
de platino-cyanure de baryum, située à distance du tube, qui se reproduit à
chaque mise sous tension .La notion d'un rayonnement autre que les rayons cathodiques,
provoquant l'excitation de composés fluorescents à une distance beaucoup plus
importante du tube émerge de l'analyse de ce phénomène.
Beaucoup d'autres expérimentateurs ont
produit sans en être conscient des rayons X mélangés aux rayons cathodiques,
chaque fois qu'ils disposaient d'un tube adéquat. Certains (dont Lenard) ont
observé un noircissement irrégulier des
plaques photographiques exposées involontairement; le considérant comme
accidentel sans penser à en rechercher
le mécanisme Crookes lui-même, ayant trouvé ses papiers
photographiques voilés écrit pour s'en plaindre à son fournisseur Ilford !
La véritable découverte de Roentgen n'est
pas celle des rayons X mais celle de la radiographie par projection, c’est-à-dire
de l'utilisation du faisceau de rayons X
pour produire l'image de la projection
conique d'une structure interposée entre le tube et une plaque photographique. Excellent
photographe, WC Roentgen observe qu'une plaque exposée lors d'une de ses
expériences n'est pas noircie de façon homogène mais présente des nuances de
gris qu'il "interprète" comme étant
la représentation des moulures de la porte de son laboratoire. Il vient "d'inventer"
la technique de radiographie par projection et en entrevoit immédiatement les
énormes perspectives en médecine.
La "petite histoire" suggère
que la célèbre radiographie de la main de Mme Roentgen datée du 22 décembre
1895 (15 minutes d'exposition et un accueil mitigé par l'intéressée d'une image
lui apparaissant comme prémonitoire de
la mort) a été réalisée en compensation des absences répétées de son mari au domicile
familial (Roentgen prenait ses repas et avait transporté sa chambre dans son
laboratoire) ainsi que des sautes d'humeur manifestée par le savant depuis le 8
novembre, jour de son observation princeps .
On a souvent cité la découverte de Roentgen
comme un exemple d'heureux hasard,
volontiers décrit à l'heure actuelle, surtout dans le domaine économique et
commercial, sous la terminologie de
sérendipité. On voit que pour la radiographie comme pour beaucoup d'autres découvertes,
il s'agit en fait d'une juxtaposition complexe de progrès techniques permettant
de disposer des moyens matériels adéquats, de démarches scientifiques facilitant
la compréhension des phénomènes étudiés, de la prise en compte de résultats inattendus, pour leur chercher
une explication rationnelle et des qualités propres des "découvreurs".
C'est par exemple parce que Roentgen
était un excellent photographe, doté d'une inhabituelle sensibilité à la
lumière, malgré son âge et probablement aussi parce qu'il était dyschromatopsique (ce daltonisme l'ayant
détourné, à l'inverse de ses collègues, de l'étude de la fluorescence colorée provoquée
par les rayons cathodiques dans les tubes à gaz raréfié) que les conditions
étaient réunies pour que lui plus qu'un autre, découvre la radiographie par
projection !
Dès la publication (en première page) dans les journaux "Die Presse" (5 janvier) et "Frankfurt er Zeitung" (8 janvier), avec des illustrations (radiographie d'une boussole dans sa boite et d'une spirale de fil de fer à travers une épaisse planche de bois) du travail de Roentgen intitulé "Uber eine neue Art von Strahlen" (présenté à Würzburg le 28 décembre 1895), on voit dans tous les pays du monde présenter des images radiographiques, au cours des premiers mois de 1896 car la plupart des laboratoires de physique s'intéressaient aux rayons cathodiques et disposaient donc du matériel nécessaire et suffisant pour les produire
2. Le rôle des Lorrains dans le développement de la radiographie en France
En France les premières radiographies ont
été réalisées à Paris par deux anciens Internes des Hôpitaux de Paris, tous deux d'origine lorraine :
- Toussaint
Barthélemy, né à Nancy en 1850, où il a commencé ses études médicales jusqu'en 1870 pour les poursuivre à Paris de
brillante façon (interne de Charcot, chef de Clinique de Fournier). Germanophone
il a pu traduire le tiré-à-part que Roentgen lui avait adressé fin décembre ainsi
qu'à ses collègues physiciens européens réputés et qui contenait entre autres la radiographie de la main de
son épouse.
- Paul
Oudin est né à Epinal en 1851. Condisciple et ami du précédent, il est
également ancien Interne des Hôpitaux de Paris, notamment de Claude Bernard,
puis Préparateur de d'Arsonval à la Chaire de Médecine du Collège de France. Il
est l'inventeur d'un résonateur et le découvreur des vertus de la galène comme
récepteur radio; il sera à l'origine de la première diffusion radiophonique à partir de la Tour Eiffel. Il a, lui aussi,
été destinataire du tiré-à-part de Roentgen.
C'est à leur jeune compatriote et ami, Henri Poincaré, mathématicien génial, né
à Nancy en 1854, fils du Professeur Léon Poincaré, titulaire de la chaire
d'Hygiène de la Faculté de Médecine de Nancy, que Barthélémy et Oudin confient,
la charge de présenter leurs premières images personnelles, le 21 janvier 1896 à l'Académie des Sciences
à laquelle Poincaré a été élu à l'âge de
37 ans. Leur mémoire est intitulé, "une radiographie des os de la main
obtenue par les X-Strahlen de Monsieur le Professeur Roentgen ".
Roentgen, dans son tiré-à-part dont
Henri Poincaré avait été destinataire, comme D'Arsonval, Barthélémy, Oudin et
Jean Perrin, décrivait avec minutie toutes les manœuvres expérimentales qu'il
avait réalisées pour sa publication princeps ; par contre il ne donnait
aucune précision technique pratique pour la réalisation des clichés (il
n'employait pas une exposition unique mais une sorte de balayage à courte
distance de la face dorsale de la main que Barthélémy et Oudin ont eu beaucoup
de mal à reproduire).
C'est par une démonstration de
radioscopie chez Oudin que Antoine
Béclère, médecin des Hôpitaux de Pari, infectiologue, découvre les
extraordinaires apports potentiels de la technique dont il va inlassablement
assurer la promotion tout en militant ardemment pour qu'elle soit indissociable de la clinique et donc
réservée aux médecins, c'est à dire interdite aux "radiographes" non
médecins dont l'archétype sera Gaston Contremoulins.
La profession de Foi d'Antoine Béclère "Nul
ne peut devenir un bon radiologiste sans être auparavant un bon médecin"
deviendra une incantation corporatiste dont la principale difficulté résidera
dans sa mise en œuvre au quotidien.
2-2. Théodore Guilloz et le développement de la radiologie à Nancy
A
Nancy, Théodore Guilloz vient d'être reçu en 1895, à l'âge de 27 ans, au
concours d'Agrégation de Médecine dans la section sciences physiques. Né à
Rougemont, aux confins de la Haute-Saône et du Doubs en 1868, il est bachelier es Sciences à 16 ans. Après une
année de préparation à l'Ecole des Mines de Paris où il a été
admis sur concours, il doit rentrer à Besançon en raison du décès de son
Père .Il mène alors de front des études de pharmacie et de médecine, lui
permettant d'obtenir une licence es-sciences physiques en 1890 , son Diplôme de
Pharmacien de première classe en 1892 , à 24 ans et son Doctorat en médecine en
1893. Dès 1889 il a été recruté par le Professeur Augustin Charpentier, titulaire de la chaire de physique de la
Faculté de Médecine de Nancy, comme Chef de travaux pratiques, tant il s'était
montré brillant lors d'une validation d'examens de fin d'année.
La
Faculté de Médecine et son laboratoire de physique sont encore rue de la Ravinelle, à côté du Palais
de l'Académie et l'activité de recherche
initiale de Guilloz est, comme celle de Charpentier, essentiellement orientée
vers la physiologie de la vision et l'ophtalmologie. L'intérêt soutenu qu'il
porte à la perception du relief et à la vision stéréoscopique témoigne de la
passion de Guilloz pour la
représentation de la troisième dimension
qui sera son fil conducteur dans toute
sa carrière.
La nouvelle Faculté de Médecine de la rue
Lionnois ne se développera qu'à partir de 1892 et s'ouvrira réellement en 1902.
le nouvel Hôpital Civil, futur Hôpital Central
étant entré en fonction depuis
1883.
Dès la publication de Roentgen, Guilloz
se consacre aux différentes techniques d'imagerie par les rayons X:
radiographie, radioscopie, localisation des corps étrangers métalliques avec, en mars 1896, une présentation à la Société de
Médecine de Nancy de deux "photographies Roentgen" personnelles
suivies peu après de la relation d'un geste "radioguidé" par Guilloz,
permettant au Professeur Weiss d'extraire un projectile du thorax d'un officier de marine
blessé au Tonkin, après l'échec d'une première intervention
"classique". En 1896 également Guilloz publie avec le Professeur
Jacques, titulaire de la Chaire d'Anatomie, des images spectaculaires d'opacifications vasculaires post-mortem chez
des fœtus à terme que l'on retrouve même
dans les traités nord-américains d'histoire de l'imagerie médicale, mais attribuées à des auteurs parisiens…"il
n'est bon prince que de Paris!". Guilloz développe les techniques de
radioscopie, en particulier les orthodiagrammes du cœur et des viscères
abdominaux, la recherche des corps étrangers du tube digestif, le diagnostic de
nature chimique des calculs biliaires, l'exploration des globes oculaires et
des orbites.
Sur le plan technique , Guilloz est toujours à la
recherche de faisceaux de rayons X de plus forte intensité pour diminuer les
durées d'exposition et favoriser la représentation de la troisième dimension (notamment
en développant la stéréoradiographie et la stéréoradioscopie).En collaboration
avec des industriels il fabrique et commercialise des tubes à anticathode de
chrome à la place du platine permettant dès 1901 d'abaisser la durée
d'exposition à un dixième de seconde pour
une main. Il commercialise également des tubes à double anode et double
cathode pour les acquisitions
"stéréo". Mais en utilisant ces matériels, l'irradiation des expérimentateurs est massive et Guilloz comme son aide de laboratoire Emile
Jacquot présenteront à partir de 1901 des lésions actiniques majeures des
avant-bras et des mains, très invalidantes et douloureuses, nécessitant des
amputations segmentaires itératives, qui
en feront des "victimes de la science" à qui seront décernées la
médaille de la fondation Carnegie et le grade de Chevalier de la Légion d'Honneur.
Sur le plan administratif, Guilloz est,
dès sa prise de fonction de professeur agrégé de physique, nommé responsable du
service de consultation d'électrodiagnostic et d'électrothérapie à l'Hôpital
Civil, installé provisoirement dans le sous-sol du pavillon Virginie Mauvais
qui abrite les services de pathologie infantile (ce pavillon sera détruit
en 1983 pour laisser la place au service
de réanimation médicale et à l'accueil des
urgences).
En 1896, Guilloz fait adjoindre un laboratoire de radioscopie et de
radiographie et obtient la création d'une clinique complémentaire
d'électrothérapie ; l'ensemble étant installé dans le sous-sol du pavillon
Léonie Bruillard-Balbâtre nouvellement construit (futur pavillon
d'Ophtalmologie, à droite de la Cour d'Honneur de l'Hôpital Central). En 1898,
le Conseil Municipal de Nancy, sur la demande pressante du Professeur Guilloz, vote un crédit d'urgence de 2500 francs pour
adjoindre un équipement radiographique, "en contrepartie de la création
d'un service municipal gratuit de radiographie ouvert aux malades des Hôpitaux
et Hospices mais aussi à ceux des médecins de l'Assistance publique, du bureau
de bienfaisance et des sociétés charitables".
Théodore Guilloz est, comme tous ses
collègues de l'époque, chef de service hospitalier à temps partiel puisqu'il a une activité de recherche au
laboratoire de physique de la Faculté et une activité libérale en
radiodiagnostic mais aussi en électrodiagnostic, électrothérapie et radiothérapie
à son cabinet situé place Carrière initialement
puis plus tard rue Saint Léon.
Guilloz, bien que provincial fera partie
du premier bureau du Syndicat Général des Médecins Français
Electrologistes et Radiologistes dont la
constitution marquait la fin de la période aigüe d'un conflit durable entre les
physiciens et les médecins parisiens pour un monopole sur l'utilisation
médicale des rayons X ; la "ligne de partage des eaux "étant la
radioscopie qui, à juste titre et remarquablement défendue par Béclère , ne
pouvait se pratiquer qu'à la lumière des données de la clinique.
A Nancy, Guilloz entretient
d'excellentes relations avec ses collègues scientifiques universitaires, les
pharmaciens et les enseignants scientifiques du secondaire, ce qui a non seulement aidé à la diffusion et
à l'amélioration de la radiologie médicale dans la région sans heurts ni
querelles, mais également permis dans les premiers mois du premier conflit
mondial que soient organisés le maigre et fragile réseau des laboratoires radiologiques et de leur soutien logistique pour les deux
régions militaires de Nancy et Epinal placées sous le commandement du médecin
major de 1ère classe Théodore Guilloz (car Guilloz s'était porté
volontaire dès le début du conflit ,et malgré le lourd handicap de sa radiodermite
évoluée, pour s'engager dans le service de Santé des Armées).
Rappelons, en particulier que lors de la
"bataille des frontières", souvent passée sous silence malgré ou à cause de son effroyable bilan et de
maladresses stratégiques du haut commandement, 25% de la totalité des pertes
humaines militaires ont été observées durant les seules dix premières semaines
de ce premier conflit mondial. A ce
moment l''Hôpital Civil de Nancy où travaillait Guilloz recevait jusqu'à 500
blessés par jour.
Malgré la révélation précoce de ses
très grandes qualités humaines et
professionnelles qui lui valaient l'estime de ses collègues et de ses
concitoyens, Guilloz est resté "simple" Professeur Agrégé et Chef de
travaux à la Faculté jusqu'à sa mort en 1916. Après avoir été prorogé 2 fois pour
3 années, il devint le plus ancien des Agrégés de la Faculté et demeura Chef de Travaux sans qu'on parvienne à le
nommer Professeur titulaire de Chaire. En 1906, le Ministre de l'Instruction
publique lui conféra le titre de Professeur adjoint qui lui assurait une
meilleure situation matérielle.
Guilloz aura la sagesse de ne pas suivre son Maître Augustin Charpentier dans la
triste affaire des rayons N (initiale de Nancy) du Professeur René Prosper Blondlot.. Ce dernier, physicien de renom et chercheur
reconnu pense avoir découvert en 1902, un nouveau rayonnement qui modifie l'éclat
d'une petite étincelle en lui transférant de l'énergie. Les résultats de Blondlot sont assez vite
qualifiés d'"illusions d'optique", notamment par des chercheurs allemands,
et le conflit qui en résulte devient bientôt une sorte d'affaire d'Etat. Charpentier
apporte une caution médicale à Blondlot
en publiant une trentaine d'articles observant
les prétendus rayons N émis par le système nerveux et les muscles.
La
subjectivité des constatations de Blondlot,
démontrée par l'américain Wood (expert
commis par la revue Nature), qui constata qu'après leur avoir subtilisé des
pièces maitresses lors de de leurs manipulations, les "découvreurs"
continuaient d'observer les phénomènes attendus, sonna le glas des rayons N dès
1903.
Guilloz décède assez brutalement à Meyzieux,
dans la grande banlieue lyonnaise, le 26 mars 1916, à l'âge de 48 ans, plus
probablement d'une maladie cardio-vasculaire que de sa radiodermite; son Maître
Augustin Charpentier ne lui survivra que de quelques semaines (4 août 1916).
3- La radiologie à l'Hôpital Central dans l'Entre-Deux guerre
3-1. De 1916 à 1949, 33 ans de radiologie hospitalo-universitaire avec Georges Lamy
Au décès de Théodore Guilloz, la
direction du service de Radiologie de l'Hôpital Central est confiée à son élève Georges Lamy que Guilloz avait fait revenir des unités
combattantes, pour le seconder dans sa lourde tâche à l'Hôpital Civil.
Georges
Lamy est reçu à l'agrégation de physique des Facultés de Médecine en
1924, à l'âge de 44 ans tandis que la Chaire de Physique médicale est, au même
moment offerte par le Conseil de la
Faculté de Médecine au Professeur Marcel Dufour, nancéien d'origine, qui a
intégré l'Ecole Normale Supérieure de la rue d'Ulm avant de faire des études de
Médecine puis d'être agrégé de Physique des Facultés de Médecine à Nancy en
1907 puis titulaire de Chaire à Alger en 1914; il rentrera à Nancy en 1919 à la Faculté des sciences où
la Faculté de Médecine viendra le "recruter" en 1924.
Le "nouveau" service de
Radiologie de l'Hôpital Central va être
implanté en 1930, à son emplacement actuel,
au rez de chaussée du pavillon Krug nouvellement construit ; il n'occupe
à cette époque qu'une surface beaucoup plus restreinte en longueur mais surtout en profondeur. C'est le Professeur Agrégé
Georges Lamy qui en est le responsable et c'est lors de l'inauguration de ce
service qu'est posée la plaque murale commémorative de la médaille de la
fondation Carnegie attribuée au
Professeur Théodore Guilloz au titre de martyr de la science.
Cette plaque sera plus tard sauvée in
extremis de la destruction par l'intervention du Docteur Jacques Fays et du Professeur
Pierre Bernadac, lors de travaux. Elle sera réimplantée sur la côté gauche de la
porte d'entrée actuelle du secteur
scanner-IRM, pour l'inauguration de la nouvelle désignation du Service de Radiologie
Centrale qui devient selon le souhait des
Professeurs Jacques Roland et Alain Blum
le service d'Imagerie Guilloz.
La discipline radiologique n'est pas
individualisée dans les années 30 et son enseignement est laissé à l'initiative
de la chaire de physique médicale, elle-même "inféodée" à la chaire
de physiologie du moins dans l'échelle de notoriété. Le Professeur Dufour est
en pratique essentiellement un ophtalmologiste et c'est donc sur les épaules de
Georges Lamy que repose l'enseignement
de la radiologie. Le docteur Pierre Schumacher, futur chef de service de
radiothérapie au centre régional de lutte contre le cancer (centre Alexis
Vautrin) décrit de la façon suivante ses souvenirs d'étudiant de deuxième année
de médecine : « la physique était enseignée dans une atmosphère houleuse. Le
professeur Georges Lamy apparaissait sur son bureau, le visage congestif,
lisait à voix basse son cours sur le fonctionnement du tube de Crookes en
sautant de temps en temps inconsciemment quelques pages, au milieu les piécettes et objets divers qui
atterrissaient autour de lui ….».
En 1943, le Professeur Dufour, de confession
israélite doit prendre une retraite anticipée, victime des décrets Laval. Pour des raisons économiques, la chaire de
physique médicale ainsi libérée qu'ambitionnait Georges Lamy est supprimée ;
de plus Georges Lamy n'est pas renouvelé dans ses fonctions d'Agrégé et devient
donc Agrégé libre. Il continue sa carrière universitaire comme
"simple" Chef de travaux de physique médicale, chargé d'un cours
complémentaire jusqu'en 1946.
L'activité du service de radiologie
s'est beaucoup ralentie, et la pénurie matérielle déjà patente en 1934 ne fait
que s'aggraver jusqu'au désastre de juin 1940 et jusqu'à la fin de la guerre.
La Chaire de physique médicale n'est rétablie
qu'en 1946; Georges Lamy
l'occupera jusqu'à son décès en 1949.
Durant cette période, les assistants du
service installés en ville (Docteurs Henriot, Grégoire, Roussel, Roy) viendront
assister le Professeur Georges Lamy, tant en radiodiagnostic qu'en
radiothérapie et en électrothérapie. Les évolutions matérielles (tubes de
Coolidge à cathode chaude, générateurs à contacts tournants, écrans
renforçateurs de plus en plus performants) sont suivies à Nancy comme ailleurs.
On comprend que le professeur Georges Lamy ait
été déçu par l'évolution de sa carrière et par cette sorte d'ostracisme des
cliniciens pour la physique médicale et la radiologie, dont Guilloz avait déjà
fait les frais n'ayant pas, lui non plus, recueilli la juste récompense de sa
valeur et de son travail.
Cela n'empêche pas Georges Lamy de
conserver des liens amicaux en particulier avec le doyen Merklen, titulaire de
la chaire d'Hydrologie (et affectueusement qualifié d'"hydrologue non
hydrophile" par les étudiants) et le professeur Mutel, professeur de
Médecine légale ; leurs pas les conduisant à se retrouver en fin d'après-midi
dans la très célèbre brasserie «Le
Lunéville », sur la Place des Vosges, au contact de la porte St Nicolas.
A l'époque cet établissement était le point de ralliement des étudiants en médecine où se déroulaient les événements festifs de la Faculté en particulier les arrosages des thèses qui étaient l'occasion pour les participants de s'exprimer par les écrits ou les caricatures satiriques sur les livres d'Or de l'établissement malheureusement disparus;
3-2. La radiologie à l'Hôpital Central, de l'après-guerre à l'aube du 21ème siècle
Après la disparition du Professeur
Georges Lamy en 1949, un concours de Radiologiste des Hôpitaux de Nancy est
ouvert pour désigner un chef du service de radiologie de l'Hôpital Central. Le
Docteur Marcel Antoine est, à l'issue de ce concours, nommé Radiologiste des Hôpitaux, chef du
service de radiologie centrale en 1949
et "chargé de cours" à la Faculté.
Marcel Antoine est né à Baccarat (Meurthe et Moselle) le 14
novembre 1900. Jusqu'à 18 ans, il vit dans le pays de l'Orme : Homécourt, Joeuf
et Auboué. Il fait ses études de
médecine à la Faculté de Nancy puis s'installe
comme généraliste à Homécourt.
En 1945, le Docteur Marcel Antoine entreprend des études de radiologie médicale à
la Faculté de Médecine de Paris. (Rappelons qu'à cette époque, les diplômes de
spécialité ne sont pas encore créés ;
ils ne le seront qu'à partir de 1953). Il est nommé médecin attaché des Hôpitaux
de Paris en 1946 puis assistant de radiologie dans le service du professeur
Desgrez, premier titulaire de la chaire de radiologie de la Faculté de Médecine
de Paris créée en 1946. La vocation tardive et le parcours parisien du Docteur
Marcel Antoine auraient, selon une rumeur persistante, été influencés et guidés
par le Professeur Herman Fischgold qu'il aurait aidé dans
le cadre de ses activités de passeur et de Résistant mais aucun élément concret
ne vient la confirmer.
A la fin des années 50, le Service de
Radiologie de l'Hôpital Central voit sa surface pratiquement doublée par l'adjonction en rez de jardin d'un
bâtiment "en galette" d'un seul étage, greffé sur la façade avant du
pavillon Krug et en continuité avec les
locaux préexistants. Le Docteur Marcel Antoine et ses assistants les docteurs
Barbier (électrologie), Chatelin (médecin et ingénieur de l'Institut
Electrotechnique, futur ENSEM), Creusot, Malraison, Stehlin (radiothérapie puis
angiographie) et Mme Tréheux assurent la très lourde charge de travail clinique
, l'enseignement et le développement des techniques en fonction de l'évolution
des matériels ( tomographies, y compris axiales transverses radiocinéma puis amplificateur de luminance et ses
applications: radioscopie télévisée, à partir de 1955).
La Radiologie à cette époque comporte
les trois branches : radiodiagnostic, électrologie diagnostique et
thérapeutique, radiothérapie (200 kV et curiethérapie), toutes présentes au
service central de radiologie.
Durant cette période plusieurs
installations de radiologie excentrées vont être implantées, souvent pour satisfaire les ego de chefs de
service "influents". Elles fonctionneront de façon totalement autonome par rapport au service central, à une
époque où le terme de mutualisation aurait paru incongru dans le langage
médico-administratif... L'antenne radiologique
du groupe des Hôpitaux Villemin-Maringer-Fournier dirigée par le Docteur Senot, la salle de radiologie
de la clinique chirurgicale A où se développera la radiologie vasculaire sous
l'autorité du Docteur Pierre-Henri Stehlin, l'installation de la clinique
chirurgicale B dans laquelle se développeront les techniques d'angiographie
cérébrale (alors que les encéphalographies gazeuses restaient localisées au
service central.) sont les principaux "pseudopodes" radiologiques
créés dans cette période.
Le
futur professeur Luc Picard, alors jeune assistant, se verra confier la lourde tâche d'unifier et de développer l'imagerie
dans le domaine neuroradiologique Il
mènera un combat quotidien de près de deux décennies pour gagner de la place, du
personnel et des moyens matériels dans une discipline naissante mais particulièrement exigeante. Dans cette
lutte, il a reçu un soutien constant de
Mme le Professeur Tréheux, qui lui a permis d'aller bien au-delà des objectifs fixés en fondant et développant une
école de neuroradiologie interventionnelle
de renommée mondiale.
Sur le plan universitaire, le CES
d'électro-radiologie médicale est créé en1953.Les médecins qui exerçaient
antérieurement l'une ou l'autre des trois
branches de la discipline étaient ceux qui disposaient des appareillages. Pour
régulariser leur situation et obtenir
leur qualification, ils doivent suivre un enseignement en s'inscrivant dans un
service universitaire validant, en pratique le service du Docteur Antoine à Nancy.
Le Docteur Jean Roussel ancien Interne des Hôpitaux de Nancy, ancien chef de
clinique de pédiatrie s'est installé en
ville en rachetant le cabinet d'un gastro-entérologue équipé d'un matériel radiologique techniquement désuet,
avec en particulier un générateur à contacts tournants dont le maniement
exigeait de solides connaissances techniques; il gardera ce matériel pendant
toute la durée de son exercice libéral.
Pour obtenir sa qualification en radiologie, il doit régulariser sa situation
mais rencontre des difficultés pour être accepté à Nancy. Il décide donc, à
l'âge de 42ans de fermer son cabinet et de partir pour un an à Montpellier dans le service du
Professeur Paul Lamarque pour qui a été créée en 1947 la première Chaire de Radiologie en province. Le premier Concours d'Agrégation de
Radiologie est organisé en 1952 avec un poste à pourvoir à Nancy.
Les Docteurs Jean Roussel et Marcel
Antoine se présentent au concours ; le Docteur Jean Roussel est brillamment
reçu et devient ainsi le premier Agrégé de Radiologie à la Faculté de Médecine
de Nancy, responsable de l'enseignement de la discipline (électro-radiologie et
radiothérapie).
Son affectation hospitalière est le Centre Alexis Vautrin dont il rassemble
et dirige, secondé par les docteurs
Pierre Schumacher et Monique
Pernot, .les secteurs de radiodiagnostic et
de radiothérapie-curiethérapie (il implante le premier accélérateur de
particules et la première bombe au Cobalt).
Une Chaire de Radiologie est créée
en1957 à Nancy pour le Professeur Jean Roussel qui en devient le Premier Titulaire.
Il sera en outre Assesseur du Doyen Beau de 1960 à 1970 et Sous-directeur du Centre Anti-cancéreux, aux côtés du Professeur
Florentin, de 1957 à 1971.
En1962. Les Hôpitaux de Nancy décident
de l'ouverture d'un concours pour le recrutement d'un Radiologiste des Hôpitaux
afin de procurer un adjoint au docteur Marcel Antoine. Ce concours fait l'objet
de convoitises en particulier pour un candidat privilégié, ancien major
d'internat, titulaire de 3 licences (philosophie, psychologie et
mathématiques), soutenu par le clan
médical hospitalier dominant de l'époque, mais qui a surtout travaillé dans le
domaine de la médecine nucléaire.
Par sa très brillante prestation aux
épreuves pratiques et en dépit d'une misogynie déclarée d'une partie du corps
professoral, Mme le Docteur Tréheux est reçue première au concours et nommée
dans le poste de Radiologiste des Hôpitaux, adjointe au chef de service.
A ce propos et pour
illustrer les difficultés auxquelles s'exposaient les femmes désireuses de
faire carrière à cette époque, on peut rappeler cette déclaration d'un des plus célèbres
professeurs de la Faculté "ils ont réussi à faire nommer une femme eh bien
vous verrez, ils en nommeront d'autres !…" On reste confondu devant une
telle clairvoyance perspicace.
En 1963, la loi Debré créant les centres
hospitaliers universitaires permet l'intégration des Radiologistes des Hôpitaux
dans le nouveau cadre des
""bi-appartenant". Les docteurs Antoine et Tréheux
choisissent le" temps-plein hospitalo-universitaire" et sont donc
nommés Maîtres de Conférences Agrégés-Radiologistes des Hôpitaux.
De 1963 à sa retraite en 1966, le
Docteur Antoine sera donc chef du service de Radiologie Centrale à l'hôpital
Central et maître de conférences agrégé à la Faculté.
Mme le Professeur Agrégé Tréheux qui lui
succède en 1966 sera la première femme
Professeur à la Faculté (elle sera promue professeur sans chaire en 1975 puis
professeur titulaire de la Chaire de Radiologie clinique en 1977). Elle dirige le service de radiologie centrale de l'Hôpital
Central de 1967 à 1977. Elle en développe les différents secteurs d'activité,
en particulier celui de l'angiographie dans lequel excelle le docteur Jacques
Fays, bourreau de travail,
perfectionniste et impétueux dont elle réussit à merveille à canaliser
l'hyperactivité par son sens aigu de la diplomatie.
À l'autre extrémité du
service et dans un style tout autre mais non moins exigeant, le docteur
Marie-Claude Bretagne de Kersauson assure avec compétence le domaine de la
radiopédiatrie. Très clairvoyante, Mme le Professeur Tréheux crée dès 1966
l'école de manipulateurs du CHU qui deviendra très rapidement "une référence
nationale de sérieux et de qualité.
En 1966,dans le contexte
de mise en place des CHU créés en 1958 par la loi Debré, et pour permettre à la discipline radiologique d'acquérir toute sa
place, 27 "jeunes" agrégés
de Radiologie sont nommés en un seul
concours , qui, sous l'autorité morale du Professeur Jacques Lefèvre vont
évidemment bouleverser le "paysage radiologique
hospitalo-universitaire", tant sur la plan de la pratique quotidienne
puisqu'ils choisissent tous le temps-plein hospitalo-universitaire que sur celui de l'enseignement puisqu'ils créent
rapidement le Conseil des Enseignants de
Radiologie de France (CERF) dont l'activité pédagogique exprimera leur expérience clinique .Ils sont
en effet pour la plupart anciens internes et chefs de clinique de disciplines
médicales .
Ce "Club 66" régnera sans partage sur la discipline
radiologique durant deux décennies. C'est dans ce cadre que sont
autoritairement nommés Maîtres de Conférences Agrégés de Radiologie à Nancy, en
plein été, sans consultation des instances universitaires locales, les Docteurs
Pierre Bernadac (de formation clinique initiale en infectiologie à Bordeaux) et
le docteur Jean-Claude Hoeffel (de formation initiale pédiatrique à Paris).
Ces affectations ne comblaient ni le titulaire de Chaire et Assesseur du
Doyen qui avait préparé ces postes pour ses deux collaborateurs du Centre
Alexis Vautrin, ni les intéressés
qui se virent confier le service de
radiologie du groupe hospitalier Villemin-Maringer-Fournier pour l'un et le
service de radiologie de l'Hôpital Jeanne d'Arc de Dommartin-les-Toul pour
l'autre ; dans les deux cas de petites unités à faibles effectifs et aux moyens matériels limité , dans lesquels il leur fallu investir beaucoup d'énergie et de patience
pour atteindre la notoriété qu'ils ont acquise, en particulier dans le domaine pédagogique.
En 1974 s'ouvre l'Hôpital de
Brabois dont le service d'imagerie est confié au Professeur Jean Roussel. Celui-ci
meurt prématurément en 1976, à l'âge de
67 ans ; Mme le Professeur Tréheux lui succède tandis que le Professeur Pierre
Bernadac est chargé du service de radiologie de l'Hôpital Central ; la partie
pédiatrique étant placée sous la responsabilité du Professeur Jean-Claude
Hoeffel qui reste également, chef du service de radiologie de l'Hôpital
Jeanne d'Arc de Dommartin-les-Toul .avant de se voir confier en plus le service
de Radiologie de l'Hôptal d'enfants de Brabois à son ouverture en octobre 1982.
Au départ en retraite des
Professeurs Bernadac et Hoeffel, en 1994, le Professeur Jacques Roland, professeur
d'Anatomie–Radiologiste des Hôpitaux, Doyen de la Faculté de Médecine devient
chef du Service de Radiologie de l'Hôpital Central auquel il décide de donner
le nom de Guilloz.
Le Service de Radiologie de
l'Hôpital Central a toujours été en charge des urgences en raison de son implantation au contact direct de la
ville. L'évolution moderne de la médecine avec le recours de plus en plus
libéral, parfaitement justifié, à l'imagerie lourde, représente une domaine
exigeant mais passionnant même si parfois, comme l'écrit le Professeur Didier
Sicard "l'examen clinique devient le premier examen complémentaire après
l'imagerie ". Les chefs de service
qui se sont succédés au service central de Radiologie de l'Hôpital Civil puis de l'Hôpital Central devenu
service d'imagerie Guilloz, ont eu à
cœur de lutter pour obtenir les matériels les plus performants
et en acquérir la maîtrise afin
d'apporter la meilleure prise en charge possible aux patients.
Ce regard en arrière nous
montre qu'un siècle plus tôt, les difficultés étaient déjà grandes et que c'est
avec la même passion et le même dévouement que les radiologues se sont, en tout
temps, attachés à les surmonter.
Nous remercions particulièrement Mr Bertrand
Cor, Mme le Docteur Nathalie Cor et Mme Evelyne
Boulogne qui ont contribué à nous faire parvenir les documents d'archives du
Professeur Théodore Guilloz ; ceux-ci ont été versés au fond
du Musée de la Faculté de Médecine.
Nous remercions également de leurs
encouragements et de leur aide nos
Collègues et Amis Luc Picard, Jacques Fays,
Claude Guidon, Bernard Legras, Henri Nahum, Joseph Stines, Jacques Roland et
Alain Blum ainsi que nos Maîtres Jean Roussel et Augusta Tréheux à qui nous
dédions ce modeste essai.
Ouvrages et documents recommandés
Eisenberg
R.L. Radiology
.An illustrated History
1992 St Louis, Mosby ed 606 p.
Labrude
P. Théodore Guilloz (1868-1916), pharmacien et
médecin, pionnier et victime de la
radiologie
1997, La Revue d'Histoire de la Pharmacie,
313:27-34.
Larcan
A. et Legras B.
Evolution des activités hospitalo-universitaires 1975-2005
2006,
Comité historique du CHU de Nancy ed.280 p.
Legras
B.
Les Professeurs de la Faculté de Médecine 1872-2010 - Ceux qui nous ont quittés
2010 Euryuniverse
ed.472 p.
Merran
S.
Cent ans d'imagerie médicale : histoire et perspectives d'avenir
1995, Sfr ed, 160 p
Nahum
H. La Médecine Française et les Juifs 1930-1945
2006, Paris, L'Harmattan ed, 412 p.
Pallardy
G.; Pallardy M-J.; Wackenheim A. Histoire illustrée de la Radiologie
1989, Paris, R DaCosta
ed, 542 p.
Rivail
J-L Science et effet serendip
Séance de
l'Académie Stanislas du 18 févrer 2011
Mémoires de
l'Académie de Stanislas, T.XXV p.381
www.academie-stanislas.org/Publications.html
Roussel
J.
La Radiologie à Nancy
1975 Annales
médicales de Nancy( numéro spécial du centenaire de la Revue, non indexé)
Vuillemin-Pernot
C.et Vuillemin
C. L'Hôpital Central de 1883 à1983
1983
CHRN ed 306 p.